♠ Alkaheist : La quête d'éternité... ♠
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 Loraline [Fiche admin]

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AuteurMessage
Loraline

Loraline

Féminin
# Want to know more ?
Je suis:: un aventurier, un voyageur. ce n'est pas que je fuis les autorités d'une ville ou d'une région, non. c'est juste que je ne tiens pas en place.
Signe astrologique::
Relations::

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MessageSujet: Loraline [Fiche admin]   Loraline [Fiche admin] Icon_minitimeMer 16 Fév - 14:28



Qui êtes-vous?



Nom complet
    Nom et Prénom(s) : Loraline
    Age : Décembre 1510 - 21 ans
    Liens connus : Père : Cédric - Mère : Maria - Frère : Alexandre - Compagnons/Frère et soeur d'adoption : Moyra, Jules
    Groupe : Aventuriers
    Profession : Danseuse ; Membre de la Troupe du Soleil Vert
............................



Hors-Jeu

Prénom/surnom : Cécile
Age 20 ans
Pays: France
Personnalité de l'avatar Gemma Arterton
Les règles sont-elles signées? Of course, darling !

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Loraline

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Signe astrologique::
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MessageSujet: Re: Loraline [Fiche admin]   Loraline [Fiche admin] Icon_minitimeDim 29 Mai - 16:24

    C'était d'abord un pas en avant, à peine esquissé, une timide arabesque, juste un léger trouble sur une eau claire. Puis doucement, sans se précipiter, avec rien d'autre qu'une assurance un peu plus affirmée, un second geste, un autre léger trouble sur une eau claire, une autre timide arabesque, et juste ce petit quelque chose qui ne se trouvait pas là auparavant... Une sorte de retenue derrière ces mouvements aussi légers que de la soie, si semblable à l'instant où l'on se sait à l'orée de sa vie et que l'on s'apprête à y plonger la tête la première.


    -Loraline ! Où es-tu, carina ?

    Son coeur fit une embardée quand la voix de sa mère, puissante et juste assez cassée pour lui donner cette texture un peu rauque quand elle s'exprimait dans sa langue d'origine, retentit à ses oreilles. Elle maudit cette impression d'avoir été prise sur le fait alors qu'elle s'arrachait à sa contemplation. Devant elle l'océan s'étendait à perte de vue, insondable, reflétant à sa surface les nuages gris qui recouvraient le ciel.
    Son père lui avait conseillé de se méfier de la mer comme on se méfie des serpents ; le calme apparent des flots n'était que tromperie, lui avait-il dit, car la mer est une femme capricieuse qu'un rien soulève et plonge dans une incontrôlable colère. Mais, avait-il ajouté avec une douceur que Loraline lui avait rarement vu, elle pouvait aussi se montrer d'une incroyable générosité et offrir aux hommes sans jamais le leur abandonner, un monde de merveilles qu'on ne trouvait nulle part sur la terre ferme.
    C'était sur ces mots que son père l'avait laissée se perdre dans la vision de ces eaux paisibles. Il avait passé une main un peu bourrue dans ses longs cheveux d'un châtain profond, geste qu'il ne faisait que rarement pour ne pas dire jamais. Elle avait croisé son regard quand il avait baissé ses yeux sur les siens et un sourire avait effleuré ces lèvres qui ne formaient d'habitude qu'un trait sévère.


    -Souvent, elle me fait penser à toi.

    Elle ne savait pas combien de temps elle était restée à contempler les vagues. Elle avait fini par les comparer aux arabesques harmonieuses d'une danse. Deux pas en avant, trois en arrière, feindre de se laisser séduire et glisser des bras aimant au dernier moment.
    L'écume caressait ses pieds nus, ses cheveux volaient au gré du vent et pour la première fois depuis des années, elle s'était sentie aussi libre que ces oiseaux qui volaient et criaient au-dessus des flots. Elle songeait qu'elle aurait pu rester ainsi une éternité quand la voix de sa mère avait retenti, forte et claire, comme une intrusion.
    Maria était tout ce que son père n'était pas et bien plus encore. Sa beauté était éclatante, lumineuse, presque éblouissante sans être aveuglante, elle riait fort, parlait beaucoup, rabrouait aussi souvent qu'elle embrassait et avait pour ses enfants un amour intense et farouche, absolu. Elle s'arrêta à côté d'elle et inspira profondément en fermant les yeux avant de les rouvrir et de fixer intensément l'horizon. Elle lui avait dit une fois que son nom signifiait qu'elle venait de la mer, comme si elle était l'un de ses enfants. De fait, elle était si gracieuse et en même temps si puissante, que Loraline se posait parfois la question.


    -Voilà des heures que je te cherche, petite fugueuse, dit-elle enfin avec une affection qui ne trompait pas. Alexandre et ton père sont partis à la ville. J'ai chargé Jules et Moyra de préparer le dîner, tu devrais aller les rejoindre, ton frère et ta soeur ne vont pas tout faire tout seuls.

    Parfois elle se demandait si elle le faisait exprès. Le regard chaleureux de sa mère ne faiblit pas sous son oeillade presque furieuse.

    -Moyra n'est pas ma soeur et Jules n'est pas mon frère, répliqua Loraline

    Elle prit soin de garder un ton égal, attitude qu'elle ne parvenait jamais à conserver - son frère en usait à l'abus dès qu'il s'agissait de la tourner en dérision.
    Sur ces mots, elle se détourna prestemment, la tête haute comme une reine orgueilleuse alors qu'une boule inattendue de colère se logeait dans sa gorge. Le rire éclatant de sa mère la suivit à la trace.


    -Vous êtes pourtant tous mes enfants !

    C'était typique d'elle.
    Furieuse, elle s'éloigna à grands pas de sa mère et de son entrain maladif mais ce fut seulement pour se retrouver devant leur campement. Les deux intéressés accomplissaient leur tâche dans un calme religieux. Elle eut envie de hurler. Jules le Muet et Moyra la Secrète. Les personnes idéales pour une longue conversation. Cette perspective l'agaça encore plus quand elle remarqua que ce silence étouffant ne manquait pas d'une certaine complicité. Comme si celui-ci les rapprochait plus que des mots. Ils étaient si proches et à côté elle se sentait si bruyante et turbulente, une véritable gamine qui ne savait faire que des caprices. Et elle détestait Jules de lui adresser ce regard patient, à la limite de la condescendance quand elle piquait une colère comme si elle ne faisait preuve que d'un peu de caractère.
    Quand elle les vit se lancer un regard de connivence à son approche, l'envie de briser quelque chose l'effleura. Elle envisagea sérieusement cette perspective quand elle les vit échanger un discret demi-sourire.
    Qu'ils aillent en Enfer. Et elle préfèrerait mourir plutôt que d'admettre qu'elle enviait leur complicité.




    -Tiens.

    Elle aurait voulu rester exaspérée quand elle détacha les yeux du ragoût qu'elle surveillait pour les lever vers Moyra et fit vraiment de gros efforts pour ne pas fondre de tendresse quand elle lui colla un chiot dans les bras. La boule de poils, déjà grosse pour son âge, se tortilla dans ses bras en jappant doucement avant de lui lécher la figure avec une innocence qui lui alla droit au coeur.

    -D'où vient-il ? demanda-t-elle en essayant de se dégager en riant doucement.

    Son regard pétillait de nouveau et ce fut comme si ses yeux d'un brun profond étaient illuminés de paillettes d'or. Quand Loraline vit la douceur sur le visage de Moyra, elle ne put s'empêcher de lui sourire. Elle ne parlait pout ainsi dire jamais, cette fille qui était apparue soudainement sur leur chemin des années auparavant et de son passé, Loraline en savait sûrement encore moins que les autres, pas parce que cela ne l'intéressait pas ou parce qu'elle avait appris à ne pas poser de questions indiscrètes mais simplement que ce qui comptait vraiment, c'était la Moyra qui vivait désormais avec eux. Celle qu'elle avait appris à connaître et qui la connaissait également ; complètement, de la moindre mimique à la plus faible inflexion de voix.
    Et alors que la jeune femme s'asseyait à côté d'elle et se mettait à caresser le chiot d'une main distraite, Loraline admit à contrecoeur que sa mère n'avait pas tout à fait tort. Sans lui être liée par le sang, Moyra était pour elle une soeur.
    D'eux-même, ses yeux se posèrent sur Jules qui, adossé contre l'un de leurs chariots, pinçait machinalement les cordes de son luth. Tout à son art, il semblait oublieux du monde et parce qu'elle avait déjà eu l'occasion de l'observer, Loraline savait qu'il était ailleurs, loin d'eux et de cette vie qui était désormais la sienne depuis des années. Elle le regarda vraiment, sans sa réticence habituelle à son égard, sans songer à tout ce qu'elle pouvait bien avoir à lui reprocher... et secoua brusquement la tête, avec une ferveur presque perturbante.
    Absolument
    hors de question. Tout sauf ça. Jamais, jamais, jamais.
    Jules avait beau voir en elle une gamine et la traiter comme telle, être plus distant que si elle avait la peste, se borner à lui adresser la même expression à mi-chemin entre la condescendance et l'indifférence et par-dessus tout se refuser à lui accorder plus de trois mots par jour en moyenne, son refus était catégorique.
    Il gèlerait en enfer le jour où Jules serait son frère.




    -Tu as l'air d'une humeur charmante, ma soeur, ça nous change, lui glissa Alexandre, taquin, alors qu'ils dînaient tous ensemble autour du feu.

    Les flammes montaient haut et semblaient lécher la voûte étoilée. Elles éclairaient les visages et les ténèbres environnantes d'une lumière tamisée, presque intime mais néanmoins chaleureuse.
    Elle voulut adresser une répartie cinglante à son frère mais se retint juste à temps.


    -Silence, butor, répliqua-t-elle avec un suave sourire tout en lui pinçant discrètement les côtes.

    Elle retint un cri quand il lui tira les cheveux en catimini. En réponse, elle lui adressa silencieusement une promesse concernant des représailles qui ne tarderaient pas.
    Leur mère fronça les sourcils en les regardant et ce fut dans un bel ensemble qu'ils lui adressèrent un immense sourire innocent qui fit rire Moyra.
    Loraline soupira de bien-être.
    Ce fut à cet instant que Jules la sortit de sa bulle et lui tendit sa gamelle de ragoût fumant.


    -Merci, mon frère, répliqua-t-elle avec un sourire mielleux et absolument carnassier.

    Il eut un léger mouvement de recul et afficha une expression de consternation absolue qui lui donna une telle envie de lâcher un rire vengeur ô combien jouissif qu'elle s'étrangla à moitié dans son assiette.
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